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Ce qui surprend le plus, à la lecture de ce traité du safran, c'est que cette épice aux accents des mille et une nuits fut et demeure cultivée en quantité importante dans ce Gâtinais déjà rendu célèbre par son miel... couleur safran justement !
Un vrai trésor dont seuls les princes avaient l'usage et les moyens pour offrir des cadeaux plus précieux que l'or ou les présents des rois Mages. Un safran du Gâtinais en outre réputé pour la longueur de ses stigmates le valorisant encore face aux safrans venus d'Orient.
C'est cette aventure humaine que relate J. Ursat dans ce traité horticole. Derrière la sécheresse apparente des explications techniques et des statistiques, surgit le petit monde des safraneurs du Gâtinais avec ses mœurs, ses usages, son savoir faire, ses outils et une extraordinaire fidélité à un métier dur et pénible autour de cette « petite merveille » de la nature qu'est le Crocus Sativus. |
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